En effet, depuis l’origine et dans toutes les instances où ils ont pu intervenir, les membres de l’USEP n’ont eu de cesse de demander une évaluation indépendante des dispositifs mis en œuvre par la SAS Pass culture.

La Cour des Comptes retient la question majeure de l’échec du modèle économique de la SAS Pass culture, une organisation anarchique, le recours massif à des prestataires privés, l’impossibilité de démontrer un impact sur l’évolution des pratiques culturelles assortis d’une absence de traçabilité des financements publics, qui y sont consacrés, largement sous-évalués, devenus par ailleurs exponentiels : 272 millions d’euros ! « Le Pass culture a été lancé dans la précipitation, il coûte et coûtera de plus en plus cher ». A l’heure où la majorité des acteurs culturels sont mis en difficulté par des crises successives, sans jamais renoncer à leurs missions d’intérêt général, l’investissement massif consenti sur le Pass culture nécessite un état des lieux « pour réfléchir à de potentiels ajustements »

Les adhérents de nos structures, dont l’action culturelle quotidienne et au plus près du terrain aurait été bien plus efficace et de meilleure qualité que celle du Pass avec des moyens comparables, certes très en méfiance de cet outil (notamment au regard des enjeux financiers) ont tout de même choisi de formuler des offres mais l’algorithme favorise les propositions en lien avec les habitudes de consommation des jeunes bénéficiaires du Pass.

La partie collective du Pass culture a été un progrès, toutefois elle ne répond pas aux exigences définies par la charte de l’EAC co-signé par le ministère de la Culture et le ministère de l’Education nationale qu’elle prétend porter. Il ne suffit pas d’inscrire la sortie culturelle dans un cadre scolaire pour en faire un outil d’éducation artistique. Les organisations membres de l’USEP-SV demandent une nouvelle fois à la ministre de la Culture d’être associées au processus d’évaluation et le redéploiement des financements vers les acteurs assumant des missions d’intérêt général tant la gravité de la situation exige un refinancement à très court terme de leur action de service public.

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