Les établissements et événements culturels sont contraints de mettre en place à partir de ce mercredi 21 juillet le pass sanitaire pour les visiteurs ou spectateurs dès 50 personnes.

La santé et la sécurité des publics, des artistes et techniciens, des équipes et des bénévoles est évidemment une priorité pour les professionnels : rappelons que tous se sont engagés depuis plus d’un an dans l’application très rigoureuse de protocoles sanitaires adaptés. Pour autant, la décision très précipitée de mise en place du pass sanitaire pour le monde culturel avant tout autre secteur – transformant les organisateurs en contrôleurs sanitaires – pose de nombreuses difficultés de mise en œuvre, de relation au public, de surcoûts et d’impacts sur les ventes de billetteries.

Plus inquiétante encore est la possibilité laissée aux préfets de départements de prendre des dispositions supplémentaires plus restrictives (jauge diminuée, couvre-feu) en fonction des situations épidémiques locales. Ajouter de nouvelles restrictions en sus du pass sanitaire serait complètement incompréhensible pour les professionnels et le public et serait perçu comme une double ou triple peine. PROFEDIM souhaite rappeler que de telles décisions pourraient engendrer une désorganisation désastreuse et une fragilisation profonde et durable de festivals et événements prévus de longue date, ayant souvent une dimension symbolique importante pour les territoires, les publics, les artistes et les professionnels.

Enfin, le projet de loi, en débat actuellement, relatif à l’adaptation de nos outils de gestion de la crise sanitaire place les employeurs dans des situations périlleuses, éthiquement et professionnellement parlant ; le projet de loi interroge et remet radicalement en question les pratiques sociales entre employeurs et salariés dont l’adaptation à notre secteur ne trouve pas de réponses à ce jour. De plus, les conséquences de situations individuelles au regard du pass sanitaire viendront bousculer des équilibres collectifs de productions artistiques dans lesquelles la majorité des emplois sont insubstituables. Nous voyons déjà poindre de nouvelles difficultés dans l’exercice de nos métiers, dans la diffusion d’œuvres artistiques, mais aussi dans les relations contractuelles, aussi bien entre employeurs et employés qu’entre diffuseurs et producteurs. PROFEDIM veillera à défendre au mieux les intérêts de ses adhérents face à ce contexte inédit et en appelle à une ligne de conduite officielle et intangible permettant de pallier, au mieux, les obstacles d’ores et déjà identifiés par les professionnels.

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