Monsieur le Premier ministre,

Lors de la présentation du budget 2018, la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, s’est félicitée d’un maintien des moyens accordés à sa politique, et d’un redéploiement dynamique, permettant de financer des mesures nouvelles, dans un budget national contraint.

Comme chaque année, une réserve de précaution de 3 % a été votée. Elle avait été augmentée pour la Direction générale de la création artistique d’une auto assurance du budget opérationnel de programme de 2 %, partiellement levée depuis. Nous demeurons cependant sans nouvelles de la levée de la réserve de précaution budgétaire générale de 3 % pour la Culture sur les crédits des programmes 131 et 224.

Or, d’après nos informations, celle-ci s’applique de manière disparate selon les Directions Régionales des Affaires Culturelles. Certaines demandent aux entreprises artistiques et culturelles de présenter des budgets à 100 %, d’autres à 97 %, sans mentionner systématiquement un avenant à venir. Ces messages contradictoires ou inégaux selon les territoires nous amènent à nous interroger sur les indications données aux services déconcentrés de l’État.

Nous rappelons une fois encore que tout retard dans la réalisation des engagements de l’État implique des incertitudes dans la conduite des projets des compagnies et établissements subventionnés, qui décident par prudence des annulations de spectacles ou d’ateliers, avec des répercussions immédiates sur l’emploi artistique, technique et administratif.

L’État, garant de l’équité des territoires et de la construction des politiques publiques avec les collectivités réaffirmées par le vote de la loi LCAP, a une responsabilité majeure en la matière, tant à l’égard des collectivités qu’à l’égard de la profession. Nous attendons un message clair de sa part qui permettrait d’honorer sa parole et ses engagements.

C’est pourquoi nous demandons la levée immédiate de la réserve de précaution de l’État relative au budget du ministère de la Culture.

La copie du présent courrier est communiquée à Madame la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, ainsi qu’à Madame la directrice de la DGCA, Régine Hatchondo.

Dans l’attente, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de notre haute considération.

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